Éditions GOPE
2e édition illustrée, 224 pages, 13x19 cm, 18.85 €, ISBN 978-2-9535538-6-4





mercredi 24 février 2010

Un coucou dans le nid



La passion de la lecture et des livres peut conduire un gros lecteur à vouloir passer du côté de la production, je suis de ceux-là. Encore fallait-il trouver un créneau ? Une occasion de se lancer ?


Il se trouve qu’au cours de mes nombreux voyages professionnels en Asie du Sud-Est, j’ai découvert un fascinant vivier d’écrivains expatriés, une source d’inspiration originale libérée des effets de mode que je souhaitais faire connaître auprès d’un plus large public. Encore fallait-il trouver une méthode ? Relever un défi ?

Récemment créé, le statut d’auto-entrepreneur m’a fourni un cadre adéquat pour favoriser le démarrage d’une activité au long cours et incertaine comme l’édition.

C’est ainsi que sont nées les éditions GOPE qui publieront des livres ayant pour thème ou cadre l’Asie du Sud-Est, en commençant par Trois autres Thaïlande d’Étienne Rosse.


Cette aventure éditoriale a vraiment commencé en mai 2008.

Je m’étais déjà essayé à la traduction auparavant et je voulais passer à la vitesse supérieure en traduisant un livre complet.

Visiteur régulier du site internet anglophone http://www.thailandstories.com/, où on peut lire de courtes histoires écrites par des passionnés de la Thaïlande et ses habitants, je fus vraiment enchanté par l’extrait particulièrement bien écrit et original d’un livre publié par Bangkok Book House.

Après avoir acheté et lu ce livre, qui a tenu les promesses faites par l’extrait mis en ligne, j’ai pris contact avec l’auteur, Étienne Rosse, pour lui envoyer la version française du premier chapitre et en lui proposant de traduire tout l’ouvrage.Très surpris que je m’intéresse à ses écrits mais absolument ravi, il accepta de bon gré et nous entamâmes une fructueuse et cordiale collaboration de sept mois durant laquelle, avec Dire presque la même chose d’Umberto Eco toujours à portée de main, je marchai pas à pas dans son ombre.

Une fois la version française à peu près achevée, et toujours sans trop savoir quelle suite nous allions donner à ce projet, nous nous sommes intéressés à la couverture du livre avec pour objectif de trouver un concept qui soit vraiment en relation avec le contenu. En effet, j’ai souvent été déçu par des couvertures qui sont peut-être très bien réalisées en termes de graphisme mais qui donnent une idée fausse du livre, que ce soit en sa défaveur ou au contraire à son avantage.

C’est sur Flickr que j’ai trouvé cette étonnante et fascinante photo (www.flickr.com/photos/longhairthai/) qui collait avec la façon dont je voyais les récits d’Étienne Rosse, des portraits qui nous dévoilent la face cachée d’une Thaïlande trop souvent résumée à des lieux communs.

Toutes les histoires de Trois autres Thaïlande ont pour titre le titre d’un film et j’ai décidé de les classer en trois catégories : les positives, les négatives et enfin les cocasses ou absurdes.C’est donc tout naturellement qu’il me vint ensuite l’idée d’appeler ces trois parties : Le bon, la brute et le truand.

L’été 2009 arriva et avec la décision de pousser la logique jusqu’au bout, j’embauchai une correctrice professionnelle pour expurger le texte de toutes les coquilles qu’il recelait et un graphiste pour concevoir la couverture à partir des photos sélectionnées sur Flickr.Ensuite, de toutes les solutions possibles envisagées pour publier ce livre - voir mon article sur www.stickmanweekly.com/ReadersSubmissions2009/reader5576.htm - il m’a semblé que devenir éditeur à part entière allait de soit.

samedi 13 février 2010

Un témoignage en trois parties



LE BON
La jeune femme offrit spontanément son aide pour aller arranger les choses.« Eh bien, dit madame Joyce-Windsor, si vous aviez vu comment les couturières ont changé d'attitude quand elles ont vu arriver mon Prince avec cette fille éblouissante. »



LA BRUTE
Mook sut qu'il devrait se satisfaire de cette lumière sous-marine pour trouver ce qu'il était venu chercher. Il reprit sa progression, se déplaçant avec une prudence infinie jusqu'à ce qu'il puisse voir Namfon endormie sur sa natte.



ET LE TRUAND
Danny regardait la circulation de l'autre côté du portail et à chaque fois qu'il entendait un tuk-tuk qui remontait la soi il devenait nerveux. Danny n'en voulait jamais à son père de passer une semaine voire dix jours dans les bars de Patong avant de venir à la maison pour sa visite annuelle.

samedi 6 février 2010